13 janvier 2004
Trois soirées à guichets fermés à la bourse du Travail pour la québécoise fabuliste, qui présente les chansons de son nouvel album, « Les secrets des oiseaux ».
La dernière fois déjà, au printemps 2002, Lynda Lemay s’était installée à la Bourse du Travail pour trois soirées à guichets fermés. Quelques semaines après la parution de son nouvel album, elle est de retour à Lyon pour un nouveau spectacle, avec cinq des musiciens qui participaient à l’enregistrement de ce nouveau disque baptisé « Les secrets des oiseaux »
Cette fois, Lyon arrive très tôt dans la tournée, vous avez le trac ?
On démarre tout juste. On a fait la première date à Grenoble, puis Saint-Etienne et Clermont-Ferrand. D’habitude, je n’ai pas le trac avant un spectacle. Mais là, on était un petit peu nerveux. Quand on n’a pas fait de scène depuis quelque temps, on se demande comment les gens vont nous recevoir, comment ils vont apprécier les nouvelles chansons
Au bout de quatre dates, il y a encore des choses a affiner ?
Le spectacle est assez solide, on le sent nettement. On avait un peu rodé les chansons à la Réunion aussi, il faut dire. Et tout s’est bien passé, il y avait une belle progression, on n’a pas ressenti de creux ou de longueurs, on a tout laissé tel quel. Peut-être qu’au fil des spectacles on changera des choses, si on se lasse
La perspective d’une longue tournée, c’est angoissant ?
Pas du tout, j’avais très envie de recommencer tout ça. Je fais la tournée par périodes de quinze jours, je fais beaucoup d’allers-retours, pour m’occuper de ma fille. C’est ça la garde partagée Pour moi, la période où je joue, c’est comme des vacances, c’est un intermède. Si je savais que je vais être dans les hôtels pendant des mois sans revenir chez moi, ça serait sûrement différent, mais j’ai réussi à trouver un bon équilibre
Vous avez un projet de spectacle musical
J’y travaille, ça devait être le projet suivant après le disque, mais j’ai eu envie de repartir en tournée. Ça ne sera pas une comédie musicale, il n’y aura que cinq personnages et des décors assez légers. C’est un peu comme un de mes spectacles, mais avec des chansons qui se suivent et racontent une histoire. C’est un opéra folk, comme il y avait des opéras rocks. Ça me ressemble beaucoup
On a beaucoup dit que cet album était plus rythmé, est-ce que le spectacle s’en ressent ?
L’équipe de musiciens est la même, l’ambiance de l’album est très présente sur scène. Mais c’est quand même fidèle à ce que j’ai l’habitude de faire. Il y a des chansons très dépouillées aussi. Et puis les musiciens sont très intelligents, ils savent s’adapter à mon univers.
On vous a beaucoup reproché d’écrire des chansons contre les hommes, c’est pour ça que vous avez fait «J’aime pas les femmes»?
J’avoue que j’y ai pensé. J’ai choisi le titre pour ça. On m’a parfois accusé de ne pas aimer les hommes, alors qu’en fait, ce sont les défauts de certains que je n’aime pas. Je tape autant sur la tête des femmes que des hommes, et je ne m’exclus jamais des descriptions que je fais